Impacts de la classification pour les salles blanches

Afin d'aider les personnes moins familiarisées avec la terminologie et les normes relatives aux salles blanches, vous trouverez ci-dessous certains éléments de conception des salles blanches qui sont influencés par les classifications des salles blanches.

QU'EST-CE QUE LA CLASSIFICATION DES SALLES BLANCHES ?
La classe d'une salle blanche est déterminée par la concentration de particules de différentes tailles allant de 0,1 micron à 0,5 micron, qui est déterminée par la norme ISO 14644-1.

La norme ISO 14644-1 (ISO 5, 6, 7, 8) a remplacé la classification de la norme fédérale 209 (classe 100 ; classe 10 000 ; classe 100 000) en 1999 (et révisée en 2015), mais de nombreuses entreprises continuent d'utiliser la terminologie traditionnelle classe 100 ; classe 10 000 ; classe 100 000.

1) La disposition et la quantité des salles classées
La classification de la salle blanche influe sur l'agencement de l'installation. Par exemple, vous pouvez entrer dans une salle blanche ISO 8 directement à partir d'un environnement non contrôlé. En revanche, vous aurez besoin d'au moins un sas (je recommande d'en avoir deux) avant d'entrer dans un environnement ISO 6. Il est important de garder cela à l'esprit lors de l'aménagement de votre espace.

2) Le système CVC
Une salle blanche, ce n'est pas seulement des murs et des plafonds. Le cœur de la salle blanche est le système de traitement de l'air (HVAC). Les systèmes CVC pour salles blanches diffèrent des systèmes conventionnels par l'augmentation de l'apport d'air, les schémas de débit d'air, l'utilisation de filtres à haute efficacité et la pressurisation de la pièce. Pour atteindre le niveau de propreté requis, l'air doit passer par des filtres HEPA. Plus la classe ISO est basse, plus vous devrez faire passer l'air par le filtre HEPA. C'est ce que nous appelons le renouvellement de l'air par heure (RHA). Le débit d'air requis par le système CVC (pieds cubes par minute (CFM)) est donc calculé à partir de l'ACH et du volume de la pièce.

2.1) Renouvellement de l'air par heure (RHA)
Afin d'atteindre le niveau de propreté souhaité à l'intérieur de la salle blanche, le système HVAC combine des changements d'air par heure (ACH) avec de l'air filtré HEPA circulant dans la salle blanche plusieurs fois par heure. Le taux de renouvellement d'air requis est déterminé par la classe ISO à atteindre, comme illustré ci-dessous. À titre de comparaison, un système CVC classique effectue généralement deux à quatre renouvellements d'air par heure, alors que dans une salle blanche, ce nombre peut varier de 10 à 250, voire plus.

2.2) Débit d'air (CFM)
Une fois que vous connaissez le débit d'air dont vous avez besoin et la taille de chaque pièce classée de votre salle blanche, vous pouvez calculer le débit d'air approximatif requis (CFM : pieds cubes par minute).

2.3) Filtres HEPA
Plus la pièce est propre (ISO 5 vs ISO 8), plus le nombre de filtres HEPA requis est élevé.

D'une manière générale, un filtre HEPA peut fournir 400 à 700 CFM. Chaque filtre étant différent, il convient de vérifier les performances des filtres HEPA que vous utilisez dans votre projet. Pour nos calculs, nous utiliserons le chiffre moyen de 500 CFM.

Par exemple, pour une petite pièce de 10' x 15' x 8' nécessitant 50 ACH (ISO 7), vous aurez besoin de 1 000 CFM, donc de 2 filtres HEPA.

2.4) Retour d'air bas
En règle générale, vous avez besoin d'environ le même nombre de retours d'air bas que le nombre de filtres HEPA. Cependant, tout comme les filtres HEPA, chaque modèle de reprise d'air est différent. La quantité de retours d'air dépend de leur capacité, chaque modèle sur le marché étant différent. Le nombre de retours d'air peut être supérieur ou inférieur au nombre de filtres HEPA, selon qu'ils peuvent traiter plus ou moins d'air que les filtres HEPA n'en laissent passer dans la pièce.

2.5) Pressurisation
Les salles blanches sont maintenues en pression positive, sauf lorsqu'il s'agit de produits dangereux, qui doivent être maintenus en pression négative. La pression positive force le flux d'air à sortir de la pièce plutôt qu'à y entrer. Cela signifie que l'air de la salle blanche aura tendance à s'échapper de la salle au lieu d'y entrer, empêchant ainsi l'air non filtré ou les particules d'air d'y pénétrer.

Pour éviter la contamination des pièces par des particules provenant d'un environnement non contrôlé, nous ajoutons une antichambre entre la zone classifiée et l'espace non contrôlé, et nous augmentons la pression de cette antichambre, qui agit comme un sas.

La différence de pression empêche les contaminants et les particules de passer du côté basse pression au côté haute pression. La cascade de pression est donc la clé de la propreté de la salle blanche.

En revanche, pour les produits dangereux, on recherche l'effet inverse : la pression est négative afin d'empêcher l'air susceptible d'être contaminé par les produits dangereux de s'échapper de la pièce.

3) Conception entièrement affleurante pour vous aider à conserver votre classe
La conception en affleurement total n'est mentionnée nulle part dans la norme ISO 14464-1, mais elle est fortement recommandée pour les classes les plus basses (ISO 7 et inférieures). Cela facilitera non seulement le processus de validation, mais aussi les tâches de nettoyage quotidiennes. Atteindre la classe de salle blanche souhaitée lors de la mise en service et de la certification est une chose, mais la maintenir propre jour après jour pendant que vos employés travaillent à l'intérieur est une tâche plus difficile. Des murs faciles à nettoyer et des conceptions entièrement affleurantes (revêtements mur à mur, mur à plafond et mur à sol, fenêtres, éclairage et retours d'air) faciliteront grandement la tâche d'entretien.